Facebook dilemma !
Facebook, réseaux sociaux

Facebook dilemma !

Facebook vient d’annoncer une nouvelle modification de son algorithme. Une de plus, une de trop vous diront les spécialistes du marketing web. La saga Edgerank continue de susciter bon nombre d’interrogations, voire d’indignations, de la part d’entreprises qui se sont investies, un peu trop, sur ce réseau social.

Alors, dilemme ou pas ?

De la domination de Facebook sur le web

Un web dans le web c’est bien ce qu’on dit de lui. Facebook n’épargne aucune niche sur son chemin, tout est bon à prendre. Des applications mobiles à la vidéo native, en passant par Facebook at work, il n’est jamais très loin de vous, dés que vous mettez vos doigts dans le net.

Dans un article intitulé la stratégie de Facebook pour dominer le web dans 10 ans, Frédéric Cavazza, explique comment Mark Zuckerberg prévoit l’avenir de son entreprise dans les années à venir. D’abord par l’acquisition de plus de membres et d’utilisateurs, notamment grâce à la vidéo ( j’imagine qu’il a déjà coché cet objectif dans sa to do list ). Une intensification de sa présence sur le web mobile. Le rachat de WatsApp en est un bel exemple qui s’ajoute aux autres applications déjà lancées, comme Messenger,Instagram, et Slingshot. D’ailleurs, elles le lui rendent très bien et vous verrez pourquoi, un peu plus bas.

Dans le même article, Frédéric Cavazza, n’a pas manqué de souligner cette expression, si révélatrice du grand patron, lorsqu’il parle des ambitions qu’il nourrit pour sa plateforme : the next computing plateforme dit-il. En deux mots, cela veut dire être un acteur majeur du monde de l’informatique de demain. Qui a dit que Facebook était un réseau social ?

Du social média à la Pub mania !

En 10 ans, Facebook s’est transformé en une véritable machine publicitaire, voire les résultats du 1er trimestre 2015. Même si sa stratégie d’investissement dans le mobile montre toute sa splendeur : 73% de ses revenus proviennent de la pub sur mobile, il faut être naïf pour penser que les changements permanents apportés à son algorithme, n’y sont pour rien. C’est en resserrant l’étau sur les pages d’entreprises, donc sur les annonceurs, que Facebook s’est hissé au 2e rang mondial de la publicité en ligne, derrière Google.

Faut-il quitter le navire ?

Non, on ne quitte pas le plus grand réseau social au monde. On apprend à vivre avec. Facebook n’a pas perdu de son caractère social, en fait, il en a juste fait une monnaie d’échange. Je suis tenté de dire où est le mal ? Je ne comprends pas assez les entreprises qui s’offusquent de la baisse du reach naturel. Par contre, je comprends parfaitement, monsieur tout le monde qui s’offusque d’être bombardé par des messages publicitaires sur son fil d’actualité, mais ceci est une tout autre question. Ici je parle d’entreprises qui souhaitent, sous la casquette du social média, attirer plus de visiteurs vers leurs site web, pour en faire des clients.

Faites-y de la pub ou allez vous faire (voir) ailleurs !

Facebook vous le dit entre les lignes, vous voulez être vu sur mon réseau ? Passez par la case Facebook Ads. Admettre que le free ride sur Facebook ne pouvait durer éternellement est un bon début, reconsidérer votre stratégie sur ce réseau en est la clé. Et puis, force est de constater la performance de sa plateforme publicitaire. Elle offre des possibilités de ciblage, presque chirurgicales. Alors pourquoi ne peut en profiter ? D’autant plus que les coûts sont très bas, relativement au reste des dépenses publicitaires classiques.

Organic reach is not dead !

L’obligation de passer par sa plateforme publicitaire n’est pas une fatalité. Du point de vue purement marketing, elle offre une excellente alternative à la publicité traditionnelle. Dans ce cas, pourquoi ne pas la prendre comme elle est, c’est à dire un moyen d’augmenter ses conversions et ses ventes.

Pour ce qui est de l’animation de votre communauté , sachez que le reach naturel ne peut pas totalement disparaître, surtout si vous appliquez ces quelques astuces, d’après buffer :

  1. Le ciblage : Facebook permet depuis quelque temps aux pages d’entreprises de cibler, comme pour la pub, leurs posts. Ce qui est excellent, car c’est ce qui fait la force de ce réseau. D’après Social Media Examiner, cela apporte beaucoup de bien, notamment aux petites pages, alors profitez-en, surtout si vous êtes une petite entreprise ou un travailleur autonome.
  2. Utilisez la vidéo native de Facebook : publiez directement vos vidéos sur la plateforme. Les statistiques de socialbakers montrent qu’ils ont une meilleure portée organique.
  3. Utilisez des citations et mettez-les en valeur: le public en raffole, à ce sujet je vous conseille Canva pour la création, il peut vous rendre d’énormes services si comme moi, vous n’êtes pas très doués pour la technique.
  4. Utilisez les boutons d’appel à l’action mis à votre disposition par Facebook par exemple : regarder la vidéo, acheter maintenant, s’inscrire, etc…

Ceci étant dit, je ne pense pas que Facebook représente un dilemme. À partir du moment ou l’on sait pourquoi on l’utilise. Malgré sa domination outrageuse du web, et son business model basé sur la publicité, il demeure l’un des meilleurs outils du social média marketing, dont nous disposons.

 

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Salim Bensada
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3 commentaires
  • Merci pour ce billet. Je suis d’accord avec vous quand vous dites qu’il ne faut pas quitter le navire ; mais je suis de ceux qui critiquent Facebook pour plusieurs raisons dont l’instabilité des règles de fonctionnement et la bulle dans laquelle l’entreprise s’enferme (la page) pour ne s’adresser qu’au public acquis (les fans); sans oublier l’impossibilité de créer une vraie communauté au sens sociologique.

    Malgré cela, il ne faut pas quitter le navire. Mais il ne faut pas oublier en même temps que la vraie vraie vie est sur terre;c’est là que l’entreprise doit construire sa présence sociale, car elle est capable de maitriser le maximum de paramètres. Pour redescendre sur terre à mon tour, je dirais que l’entreprise doit s’appuyer sur son blog, son site web, sa chaine Youtube…bref les canaux où elle peut avoir le contrôle et la liberté d’agir. Facebook viendra en soutien.

    • Merci Cherif pour votre commentaire. Les résultats financiers de facebook prouvent que son business model lui réussi bien à date. En fait tout dépend ou l’on se situe par rapport à ce réseau. Du point de vue entreprise et avec tous ses changements, il serait utopique de le considérer comme un réseau social au sens sociologique, il n’est ni plus ni moins qu’un media publicitaire parfaitement huilé aux pratiques du social média. Et je suis daccord avec vous quand vous dites que l’entreprise devrait s’appuyer sur des canaux qui lui appartiennent comme le blog et le site web, par contre You tube non car ça reste un autre business model. En vous répondant je pense deja au devenir de Linkedin après son rachat par Microsoft, allons-nous assister à un business model à la Facebook ? Je suis certain que ça sera le cas. Bonne journée Cherif

      • Pour moi une chaine Youtube est un canal fiable du moment que les règles du jeux sont connues et que le contenu y soit bien conservé; contrairement à Facebook qui se permet de supprimer des éléments de votre page sans vous consulter ni même vous prévenir. C’est dans ce sens que je le cite.

        Quant au rachat de LinkedIn j’avoue ne pas faire confiance à Microsoft que ce soit pour son style de management ou pour le respect de la vie privée.

        Merci à vous aussi

Salim Bensada

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