J’ai reçu hier un message de la part de l’un de mes contacts sur LinkedIn me demandant le pourquoi de ma quasi-absence de LinkedIn ces derniers temps, alors que j’avais habitué mon réseau à des partages réguliers sur mon blog et bien entendu sur LinkedIn.
Cette question m’a inspiré pour réfléchir au sujet de cet article.
J’ai bien entendu pris le temps de répondre pour expliquer à mon ami que j’avais d’abord des raisons personnelles avant tout, mais pas seulement.
Et c’est ce qui m’a conduit au sujet d’aujourd’hui pour partager avec vous ma réflexion sur le ‘’Personal branding’’ ou image personnelle.
Ce terme a été introduit en 1997 par Tom Peters, auteur du bestseller le prix de l’excellence coécrit avec Robert Waterman, qui est pour l’anecdote le premier livre de management que j’ai lu il y a de cela 25 ans.
Dans un article intitulé The Brand Called You, il lançait, peut-être sans le savoir, une nouvelle mouvance, celle qu’on appelle aujourd’hui les influenceurs.
Son article était destiné pourtant aux chefs d’entreprises et aux cadres dirigeants pour leur expliquer qu’il était temps d’investir sur leur image de marque au même titre que le faisaient les grandes marques.
Depuis, ce terme a traversé des décennies pour être mêlé à toutes les sauces et surtout pour devenir une espèce d’argument pour cultiver le ‘’m’as-tu-vu ? ‘’ Une terrible cacophonie,conséquence de la vague déferlante des réseaux sociaux.
Dans ma recherche, je suis tombé sur deux excellents articles de William Arruda, auteur du livre digital you. Il explique comment le personnal branding a été transformé comme argument pour justifier la course à la visibilité, notamment sur les réseaux sociaux. Au point de devenir des clones de Kim Karadishian.
William Aruda, lui-même spécialiste du personnal branding explique dans son article Why Personal Branding Is Dead And More Important Than Ever que la raison principale de cette cacophonie de contenu sur les réseaux sociaux est due au fait que les gens n’ont pas compris que tout est question de valeur apportée aux autres et non pas à soi même.
‘’It is not about you’’ explique-t-il dans son article qui porte ce titre.
Le contenu que vous partagez, sur vous-même ou sur l’actualité de votre domaine d’activité n’a de l’intérêt que s’il apporte de la valeur pour les autres. What’s in it for me? Qu’y a-t-il dedans pour moi ? C’est ce que se posera comme question votre lecteur ou fan. S’il n’y trouve rien pour lui alors vous êtes, vous et votre contenu un produit nocif.
S’il m’arrive parfois de faire une pause, c’est par ce que je prends le temps de réfléchir si je suis toujours utile ou pas, et parfois je me force de le faire de peur de devenir nocif. Et il n’y a rien d’insécure dans ce que je dis, c’est juste ma façon de me préserver et de vous préserver vous aussi.
Il me vient aussi à l’esprit ce commentaire d’un journaliste qui disait à propos de Justin Trudeau, premier ministre du Canada qu’il était temps d’arrêter son marketing et de s’occuper des vrais problèmes de la société canadienne.
‘’Justin Trudeau c’est comme la barbe à papa, au début c’est très bon, mais après quand on en abuse, ça devient indigeste’’.
Pour conclure, le fameux ‘’Brand called you’’ est parti pour rester plus que jamais aujourd’hui. Devant les tonnes de contenus déversés chaque minute sur les réseaux sociaux, il devient de plus en plus difficile de se faire sa place.
La seule façon pour y arriver est de vous différencier en faisant l’effort de répondre à cette question avant de partager un contenu : What’s in it for them ?